L'Iran demande des actions contre les profanateurs du Coran

8:18 - September 25, 2023
Code de l'info: 3486063
TEHERAN(IQNA)-L'Iran a exhorté la Suède à l'action contre les profanations du Coran avant d'envisager la nomination d'ambassadeurs, et demandé la libération d'un ressortissant iranien détenu en Suède, a annoncé dimanche le ministère iranien des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, a abordé la question avec son homologue suédois, Tobias Billström, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, selon un communiqué du ministère. « Concernant l'échange d'ambassadeurs, nous attendons une action positive de la Suède sur la question du Saint Coran », a déclaré M. Amir-Abdollahian à M. Billstrom à New York, selon le communiqué.

Ces derniers mois, la Suède a été le théâtre de plusieurs profanations du Coran ayant provoqué l'indignation dans le monde musulman. Stockholm a condamné ces actions tout en soulignant la prévalence de la liberté d'expression et de rassemblement sur son sol. En réaction, l'Iran a annoncé en juillet qu'elle n'accréditerait pas le nouvel ambassadeur suédois.

Mardi, le président iranien Ebrahim Raïssi a brandi un exemplaire du Coran à la tribune des Nations unies, affirmant que « le feu de l'irrespect ne viendrait pas à bout de la vérité divine ». M. Amir-Abdollahian a déclaré à son homologue suédois que « défendre les valeurs de la Suède en ignorant celles de deux milliards de musulmans dans le monde est inacceptable ». Il a également appelé Stockholm à libérer Hamid Noury, ex-responsable d'une prison iranienne condamné par un tribunal de Stockholm pour « crimes aggravés contre le droit international » et « meurtres ». « Nous espérons que le gouvernement suédois prendra une décision sage et courageuse au stade de l'appel et libérera M. Noury », a dit le ministre, ajoutant que « nous sommes prêts à une coopération positive et constructive dans divers domaines ».

Le communiqué ne mentionne pas les ressortissants suédois incarcérés en Iran, parmi lesquels le diplomate européen Johan Floderus, 33 ans, détenu à Téhéran depuis plus de 500 jours pour des « crimes » en Iran.

En mai, Téhéran a exécuté le dissident irano-suédois Habib Chaab, condamné pour « corruption sur terre », un des chefs d'accusation les plus graves en Iran, après son enlèvement en Turquie en octobre 2020. Se pendaison a suscité un tollé en Suède. Un autre Irano-suédois, l'universitaire Ahmadreza Djalali, arrêté en Iran en 2016 et condamné à la peine capitale pour des charges similaires, reste sous la menace d'une exécution.

L'Iran a exécuté 582 personnes en 2022, plus que tout autre pays excepté la Chine, selon plusieurs ONG.

 

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