Des documents judiciaires révèlent de nouveaux détails sur le massacre israélien de Palestiniens à Kafr Qasem
Selon PressTV, citant les transcriptions du procès de Chaim Levy, qui commandait l'armée israélienne à Kafr Qasem, les troupes israéliennes savaient que leurs victimes étaient des civils non armés et qui ignoraient que le régime avait imposé un couvre-feu strict dans la région.
"Il en va de même pour eux ainsi que pour n'importe qui d'autre", a déclaré Levy, lui a dit un commandant, concernant les résidents locaux.
Lors d'un échange au cours de son procès, on a demandé à Levy: "Votre raison ne vous dit-elle pas que" violer un couvre-feu "signifie par quelqu'un qui sait qu'il y a un couvre-feu?" Levy a dit qu'il était d'accord.
Plus tard, on lui a demandé : « Comment pouvez-vous dire que quelqu'un vous a dit de tuer des gens qui ne savent pas qu'il y a un couvre-feu ? Ce à quoi il a répondu : « Parce qu'on m'a donné un tel ordre… Aujourd'hui, je trouve cela déraisonnable. À l'époque, je pensais que c'était raisonnable.
Le 29 octobre 1956, les gardes-frontières israéliens ont abattu 49 villageois de Kfar Kassem alors qu'ils travaillaient dans leurs champs. Les agriculteurs ignoraient qu'Israël avait placé la région sous couvre-feu pendant la campagne de Suez contre l'Égypte.
Le massacre a suscité l'indignation internationale et a conduit à un procès historique des troupes israéliennes. Pendant des décennies, les autorités israéliennes ont refusé de divulguer les transcriptions des procès, affirmant qu'elles mettaient en péril la sécurité du régime de Tel-Aviv.
Les documents révèlent également un nouveau lien entre le massacre et un plan israélien secret, nommé Hafarperet, pour déraciner les Palestiniens de leurs maisons par la force des armes et la menace d'un massacre imminent.
Le témoignage de Levy offre un compte rendu détaillé de la façon dont les officiers israéliens semblent avoir utilisé les tensions pendant la crise de Suez pour orchestrer le retrait des Palestiniens de leurs villages.
Levy fait référence à des plans de « création d'enceintes » et de « transport de personnes », ce qui pourrait être interprété comme signifiant la détention de Palestiniens dans des camps ou l'expulsion de leur patrie.
Il a également déclaré que son commandant lui avait dit de ne pas stationner de troupes le long de la frontière orientale du village face à la Jordanie, dans le but de repousser les Palestiniens en fuite hors d'Israël.
"J'ai compris que ce ne serait pas une grande calamité s'ils profitaient de cette occasion pour s'en aller", a-t-il déclaré.
Levy a déclaré qu'il comprenait qu'il y avait un lien direct entre tirer sur les contrevenants au couvre-feu et changer la composition démographique d'Israël.
« Le lien est qu'en conséquence, une partie de la population aurait peur et déciderait qu'il vaut mieux vivre de l'autre côté. C'est comme ça que je l'interprète », a-t-il déclaré.
