La Ligue Arabe exige le retrait inconditionnel des troupes turques de la Syrie

9:39 - October 13, 2019
Code de l'info: 3470826
Tenant Ankara pour responsable des conséquences de son offensive militaire en cours en Syrie, les ministres des Affaires étrangères des États membres de la Ligue arabe ont exigé samedi de la Turquie qu'elle retire ses troupes des territoires syriens sans condition.
Tel est, en substance, le communiqué final publié par les ministres après leur réunion urgente au Caire, la capitale égyptienne, pour discuter de l'opération militaire turque en Syrie.
 
Le Qatar et la Somalie sont les deux seuls pays à avoir émis des réserves sur le communiqué final du Conseil des ministres des Affaires étrangères des États membres de la Ligue arabe.
 
Les ministres des Affaires étrangères ont condamné l'offensive turque, la décrivant comme une violation de la Charte des Nations Unies et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies qui appellent à la préservation de l'unité de la Syrie.
 
Les ministres ont également exhorté la communauté internationale à prendre des mesures pour empêcher la Turquie d'obtenir la moindre coopération militaire ou en matière de sécurité susceptible d'aider ses forces dans l'attaque contre la Syrie, dont l'adhésion à la Ligue arabe est suspendue depuis 2011.
 
Ils ont rejeté les tentatives de la Turquie visant à modifier la démographie en Syrie par le biais de la zone de sécurité qu'elle veut créer, soulignant que de telles tentatives sont considérées comme une violation du droit international et qualifiées de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
 
Ils ont également réitéré l'unité et l'indépendance de la Syrie, soulignant qu'il était important d'entamer des négociations politiques intra-syriennes sous les auspices des Nations Unies, dans le cadre du comité constitutionnel récemment créé, afin de parvenir à un règlement politique dans le pays arabe.
 
La Turquie a lancé mercredi une opération militaire dans le nord de la Syrie contre les milices kurdes, connues sous le nom d'Unités de protection du peuple, et considérées par Ankara comme la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan, hors-la-loi.
 
L'opération a commencé après que le président américain Donald Trump a retiré de façon inattendue des troupes américaines de la région à la suite d'une conversation téléphonique dimanche avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.
xinhuanet
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